Guillaume Bouzard

Présentation :

Né en 1968 à Paris, Guillaume Bouzard apprend très tôt à singer ses professeurs dans les marges de ses cahiers, puis dans son propre fanzine Caca bémol où, dès 1986, il assassinera joyeusement le bon goût. Aux beaux-arts de Toulouse, en 1989, il rencontre son comparse Pierre Druilhe avec qui il commettra plus tard Les Pauvres types de l’espace. Son renvoi de l’École, pour cause de « Bande dessinée », ne fera que le conforter dans la voie qu’il s’est jusque-là tracé.

Depuis la fin des années 80, multipliant les expériences graphiques et narratives en collaborant à de nombreuses publications indépendantes, il se révèle comme l’un des piliers du fanzinat et une valeur montante de la Bande dessinée. Son humour singulier, qu’il pousse jusqu’à un crétinisme confondant, son don de dialoguiste allié à un trait vif et inventif font de lui l’un des auteurs les plus attachants de la nouvelle génération. Apportant à l’humour en Bande dessinée un ton et une fraîcheur savoureuse, puisés tant dans le Comix underground que dans les Pifou Poche de notre enfance.

En 1998, il est nominé avec Plageman pour le Prix Coup de coeur du Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême. Une nouvelle fois, il échoue au pied du podium. Se retirant à la campagne, dans une Fuie à l’abandon, pour méditer devant l’incompréhension des pachydermes de l’édition et d’un public obnubilé par le cartonné / couleurs / 48 pages, Guillaume Bouzard achète un gros tracteur rouge et plante haricots verts, courgettes et tomates près du petit cours d’eau qui jouxte la Fuie. Il les savoure, le soir, près de l’âtre, en compagnie de son aimée, ses enfants et ses chats, chiens, chouette et escargots.

Texte © 6 Pieds sous Terre

Les notes de l’équipe :

J’avoue que je ne connaissais aucun ouvrage de Guillaume Bouzard, alors j’ai découvert.
J’ai d’abord lu The Autobiography of a Mitroll, qui retrace la quête du père inconnu après la mort de la mère. Problème, son père est en réalité un troll. S’en suit une longue route en compagnie de son fidèle ami Flopi, le chien. Ces deux tomes m’ont chatouillé les zygomatiques et j’ai passé un vrai bon moment.

Ensuite, j’ai emprunté Le Club des Quatre joue la gagne, tout en noir et blanc et composé de plusieurs récits de quelques pages. J’ai accroché au dessin, sans fioritures et efficace, avec de beaux volumes dans les ombres. Et l’histoire, avec ces chutes assez inattendues pour moi qui ne connais que peu l’univers de l’auteur, m’a fait sourire.

Je me suis ensuite penché sur Jolly Jumper ne réponds plus, pour lequel j’avais entendu pas mal de bien. Je me suis bien amusé, même si cela part dans tous les sens avec des références à foison, et un dessin assez minimaliste. Un bon moment toutefois.

En si peu de temps, je n’aurais pas le temps de faire le tour de tous les ouvrages de Guillaume Bouzard tant ils sont nombreux, mais gageons que la rencontre me permettra d’en apprendre plus.

Aymeric

Bibliographie (extrait) :

La Nuit du canard garou (1995) – Les Requins Marteaux Éditions
Plageman (1997) – 6 Pieds Sous Terre
Ricou et Bigou (2002) – Les Requins Marteaux Éditions
Cases départs (2003) – Petit à Petit avec Olivier Ka
The Autobiography of me too (2004) – Les Requins Marteaux Éditions
Le Club des quatre (2005) – Fluide Glacial
Football Football (2007) – Dargaud / Poisson Pilote
The Autobiography of a Mitroll (2008) – Dargaud / Poisson pilote
Mégabras (2012) – Fluide Glacial
La Bibite à bon Dieu (2013) – Les Requins Marteaux Éditions
Les Poilus (2016) – Fluide Glacial
Jolly Jumper ne répond plus (2017) – Dargaud / Lucky Comics
La Planète des sciences (2019) – Dargaud avec Antonio Fischetti

Images :